samedi 30 mars 2019

Astronauta

Mi niña seca en la hierba 
su pelo mojado 
porque ha saltado del barco 
de una pirata tuerta
y ha nadado entre arrecifes 
y tiburones verdes
hasta llegar a la costa 
donde la esperaba yo. 

Ya con el pelo seco 
mira mi niña la estrella 
que el sol de día le esconde 
por el cielo azul de día.
Y se prepara, capitana 
de un intergaláctico bajel,
a hacer un viaje de semanas 
sin gravedad, sin tierra, sin pies.

Cuenta hacia atrás hasta el cero...
Y despega exploradora 
con un ruido de 1000 cuervos 
aleteando a 1000 por hora.
Se ha cruzado con la luna 
y de allí arriba ¡ de allí ! 
me ha mandado un saludito 
beso de labios carmesí.

Mi niña es reina y es diosa 
mi niña es Armstrong y Aldrin
flamenca con alas rosas 
y ojos de infinito gris.

Y es tan mi niña mi niña
que en su risa de marfil
se refleja un astronauta
con mi frente y mi perfil.


vendredi 15 mars 2019

Marc Baudry

Les géants existent.
Ils sont plus grands que nous.
C'est d'ailleurs à cela qu'on les reconnaît.

Tous ne sont pas pareils.
Chacun est fait d'une matière différente,
mélange de chair et
d'un autre élément de l'univers.
C'est aussi à cela qu'on les reconnaît.

Ce qui coule dans leurs veines ce n'est pas du sang.
C'est un bouillonnement venu de l'harmonie du Big Bang
déguisé en tendre sève inimitable.
C'est pour cela que nous ne pouvons pas les guérir.

J'en ai connu un fait de plumes d'albatros
et de copeaux de bambou,
avec un petit orchestre dans la poitrine
qui avait le pouvoir de réparer les vases fendus.
Mais rendre les autres meilleurs ça prend des forces,
même si l'on est un géant !
Alors quand il ne lui est plus resté que les plumes
il a voulu redevenir albatros ;
et quand il n'était plus que copeaux de bambou
il est devenu anche pour clarinette de choeur d'anges.

Les géants, ils sont tellement grands, que
si on regarde au sol on voit l'empreinte de leur sourire
à côté des buissons,
et si on regarde le ciel on voit leurs yeux fous
qui nous lèguent leurs désirs.