vendredi 14 mars 2014

EPISTOLA PROMETHEI



Gisant sous le Ciel, engrossée par son enfant,
Gaia la grande Mère engendra les Titans.

Cronos, ton oncle, châtra le Ciel. De ce sang
Aphrodite naquit au milieu d'Océan.

Bacchos, balbutiant bébé, dieu du vin brûlant
fut dévoré bouilli par tes oncles Titans.

Japet jouit dans Klyméné. L'éjaculation
donna le jour à trois titanides embryons.

Klyméné te conçut dans son sein, ignorant
de ton philanthropique destin les tourments.

Atlas, ton frère, chargeasur son large dos
lavoûte céleste, vaste et pesant fardeau.

Héphaïstos la fit belle, Hermès la fit rusée,
Héra la fit jalouse: Pandore était née.

Epiméthéeprit Pandore, urnedemaux,
premièrefemmesur Terre, éternel fléau.

Sang! Silène Marsyas, sifflant dansson roseau:
Phoebossut s'en défaire en lui arrachant la peau.

Titans brutaux, monstres, dieux orgueilleux etfiers
refusantau mortel le tutoiementdu frère!

Prométhée, toi, le premier, parmi tous ces dieux,
tu permis à l'homme de prétendre aux cieux.

Immortel tu devins pour que mourût Chiron,
centaure instruit, cousin blessé par l'Homme au lion.

Zeus, qu'avec zèle tu servis, dans le Caucase
t'enchaîna, pour avoir volé le feu qui embrase.

Feu, flamme, tu en fais don aux mortels. Zeus t'envoie
souffrir: son aigle affamé te ronge le foie.

Donateur divin, tu dotas de l'écriture
ceux que les dieux dédaigneux vouaient à la torture.

Niké! Victoire! L'Humainl'emporte en raison,
sur des ailes nouvelles chassant les Démons!

L'Olympe, promontoire des dieux inflexibles,
pour l'homme qui écrit n'est plus inaccessible.

Lesbos loua les Muses, Calliope, Thalie...
L'Histoire ne vaut rien, Clio, sans les écrits!

Mmosyne, la mémoire, dans l'Ecriture
trouva, mieux que dans l'Oral, une assise sûre.

Quiconque a su écrire, de Plutarque à Sénèque,
de Plaute à Shakespeare, de Proudhon à Steinbeck,

remercie Prométhée des lettres qu'il offrit
à l'humain, découvreurdes forces de l'Esprit.

Univers humanisé, jours nouveaux et noirs!
un autre joug punira l'homme: le savoir.

Vaste et divine force, le pouvoir des mots
verra sévir des loups, maîtres des échaffauds.

Walt Witman, Oscar Wilde... double-vé, doubles vies
double tranchant de la lettre: elle aide ou elle nuit.

Exclusion, illettrisme, xénophobie, faim,
taxe fixe, revers d'un avantage certain.

Yeux verts d'Espérance, envoyez-nous vos rayons!
Je vous prie d'agréer, Prométhée, l'expression...

samedi 15 février 2014

Llueven sobre mis sienes

Llueven sobre mis sienes 
esperanzas muertas : 
restos naufragados de un capricho 
 de mi infancia descompuesta. 
Y en mis manos temblorosas, 
 como de un arroyo 
 fluye el agua hechizada y triste 
 de un sueño roto. 

 Aventura amarga con feliz final : 
 me encontré tu cuerpo en mi caminar 

 De niño fui volando 
 sin ver las fronteras : 
 dibujos de un libro sin autor 
 con africanas guerreras. 
Hice el juramento vano 
de no descansar 
hasta encontrar en el humano 
 su eternidad. 

Aventura larga con feliz final : 
 me encontré tu risa en mi caminar 

 ¡ Cien mil soles por ver, 
 no ver más que uno ! 
Fabricarme alas de cera y papel 
 como en aquel mito antiguo... 
Conocer tanto del mundo, 
 y saber ser ya la 
incógnita viandante y huyente 
de la soledad 

Aventura extraña con bello final : 
 me encontré tus ojos en mi caminar

Tango triste de ensueño

Cierra tus ojos, mi niño
porque es tarde y ya la luna 
va derramando una a una
lágrimas de mi cariño
Cierra tus ojos hambrientos 
tras un nuevo día sin cena
voy a decirle a tu pena
que se duerma con mis cuentos.

Por el cielo marinero 
va corriendo una gacela
dando brincos como vuelan
los suspiros del herrero
Y suena con alegría 
por esas nubes tan altas
una falseta gitana
de guitarras de Sevilla
Y eres tú un príncipe bueno
que va repartiendo soles
y es un botellín de alcoholes
tu caballo marismeño
Entre dulces, caramelos
y postres de nata y fresa
vas regalando sorpresas
cabalgando por el cielo

Y sueña por un segundo
que en tu mano está la vara
que le cambiará la cara
y el destino a este mundo
y que lo hará más risueño
más justo, lindo y mejor.

Y lo miro con amor
y en su carita de ensueño
se refleja la grandeza
de mi pobre condición
y el poder de creación 
que golpea en mi cabeza.

Pero con sus manos  dulces
me ha cogido de la mano
y me dice en voz bajita
"He visto el cielo y las luces
el caballo y la varita
y los cuentos que has contado...

Pero pa poder soñar
dame pan, papá, primero pan".

mardi 11 février 2014

Tango de ensueño triste

Y lo dicen sin reparo
Y no se les cae la jeta:
"Los españoles protestan
por trabajo y contra el paro."
Yo si me busco un salario
No es por gusto ni placer
Es pa darle de comer 
A mi familia a diario

"La gente no necesita
Ni teatro ni pintura :
Tiene bastante cultura
Con la pantalla bendita.
Y quiere seguridad
En el fútbol y en la casa
Y saber con quién se casa
La sobrina de una tal.
Y nos pide con su voto
Que arreglemos esta crisis,
Que la cosa está dificil"
Porque el país está roto.
"La culpa es del otro bando
Y si aquí mandara yo
Te daría la solución
Pero es que aquí yo no mando"

Me da rabia cuando escucho
La opinión autorizada
De voces privilegiadas
Que hacen poco y hablan mucho
Que pretenden conocernos
Y saber nuestros deseos

Y agacho la frente y veo
Esos ojillos tan tiernos
De un niño maravillado
Por un arco de colores
Y se apagan mis rencores
Y se me acaba el enfado.

El delito más canalla
No es el robo de dinero
-suponiendo que lo haya-.
Es el robo de tus sueños:
Y recuerda que eres dueño
De tus sueños, compañero!

Pero pa poder soñar
Dame pan, papá, primero pan.

jeudi 2 janvier 2014

La nouvelle

Elle est tombée 
comme tombe la branche alourdie par l'hiver
comme cogne le fer de la masse sur le pieu
comme chutent les vieux dans la rue verglacée
Elle a frappé
comment frappe le froid les doigts gourds du mendiant
comme brise les dents la crosse du fusil
comme broie le silence et la haine détruit

Elle m'a saisi
enlacé dans ses liens comme des barbelés
comme l'homme à la mer se retrouve gelé
comme craque sous le piège le cou de la souris

Elle m'a vieilli
comme un siècle s'écoule entre deux rendez-vous
comme on voit se ternir un collier sur le cou
comme un livre s'endort sous un drap de poussière

Elle m'a couvert
de honte de douleur et de questions obscènes
d'une horreur grise et cendre sur un manteau de vent
comme voile qui couvre un mystère trop grand

Elle est tombée la terrible nouvelle
et c'est de tes lèvres si souvent mordues
et c'est de ta voix si souvent entendue
c'est de ta bouche qui m'a tant parfumé
que je l'ai sue

Elle est tombée la terrible nouvelle
me voici tout seul ayant connu la chance
me voici pauvre ayant connu l'aisance
me voici moi ayant été Byzance
me voici moi
me voici rien privé de ta présence